Sydney

2 au 16 mars 2015

 

         

Tove Lo - Habits

 

Cathay Pacific. Allez savoir pourquoi mais dans mon imaginaire ce nom de compagnie aérienne m’a toujours fait rêvé.

Je garde notamment le souvenir d’un majestueux Boeing 747 aux couleurs de cette compagnie basée à Hong-Kong, garé à l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle lors de l’un de mes premiers voyages effectué au milieu des années 2000.

Australie, Hong-Kong, Nouvelle-Zélande, Hawaï ou les Iles Fidji. Je m’imaginais à bord de ce zinc mythique, prêt à voler jusque l’une de ces destinations de rêve !

En ce mardi 02 mars 2015, me voilà donc à bord d’un Boeing Triple 7 de cette fameuse Cathay Pacific, prêt à me coltiner environ 17 000 kilomètres et presque 24 heures de vol à travers l’Europe, une bonne partie de la Russie, la Mongolie, la Chine, Hong-Kong (escale de 2H), les Philippines, la partie Est de l’Australie pour enfin poser pieds à Sydney, sur la côte sud-est du "pays-continent".

Mis à part se rendre en Nouvelle-Zélande, difficile de faire voyage plus lointain...

Mais pourquoi Sydney au fait ? Et bien tout simplement, parce qu’en compagnie de mes parents, je viens rendre visite à mon frère cadet Clément, partis depuis début octobre 2014 pour une expérience de 10 mois en Australie. Quelle idée d’émigrer aux antipodes pour apprendre l’anglais ! Cela nous aurait bien arrangés qu’il parte plutôt à Londres ou en Ecosse pour s’améliorer dans la langue se Shakespeare ! Mais bon, ne boudons pas notre plaisir, Sydney cela ne se refuse pas!

 

Jour 1, mercredi 04 mars 2015

Comme prévu, petite expérience des voyages oblige,  couché à minuit et réveil à… 4 heures du matin. Il va falloir plusieurs jours pour s’affranchir des dix heures de décalage horaire.

Nous logerons pendant ces deux semaines à proximité de mon frère, dans le quartier de Mosman, au nord de Sydney. Pas le plus moche des quartiers, bien au contraire.

L’endroit est très nature, excellemment entretenu, avec des maisons d'architectes plus jolies les unes que les autres. On entend de nombreux bruits d’oiseaux et d’animaux au petit matin, un peu comme dans une jungle, et à 200 mètres à peine de l’appartement se trouve la petite et charmante plage de Balmoral. L’acteur australien Hugues Jackman y  a ses habitudes à ce qui parait…

Chose impensable en France, à 7H du matin, des dizaines de baigneurs se relaient et s’adonnent à une petite baignade avant de mettre le costume pour se rendre au travail. En Australie, la natation est une véritable religion!

  

  

  

En ce premier jour en Nouvelle Galles-du-Sud (c’est le nom de l’état où se situe Sydney) nous partons à la découverte du centre-ville historique de Sydney.

Et qui dit Sydney dit évidemment Baie de Sydney, Pont de Sydney (Harbour Bridge) et bien sûr le mondialement célèbre Opéra aux formes de vagues (moi je vois plutôt des coques de bateaux…)

Pour s’y rendre depuis notre base arrière de Mosman, nous n’empruntons ni le bus, ni le train, ni le métro, mais un ferry. A Sydney, ville construite autour d’une baie, c’est l’un des moyens de transport les plus utilisé, car rapide, sûr et pratique.

Le ferry reliant Mosman à Circular Quay (à peine 15 minutes), passe devant le magnifique Opéra de Sydney, à la forme si particulière qui lui confère une célébrité planétaire.

On a beau l’avoir vu des centaines de fois, il ne laisse aucunement indifférent. La forme de l’édifice s’inspirerait des voiles gonflées d’un bateau. J’ai été surpris de constater que la structure extérieure se composait de tuiles de céramique blanches, autonettoyantes. Un peu plus d’un million de petites tuiles !

Ah oui, j’ai oublié de préciser que pour arriver jusque-là, il impossible de ne pas débarquer à Circular Quay, véritable station maritime et cœur de la ville.

Tous les ferrys arrivant des différents quartiers de la baie arrivent ici et débarquent des milliers de cols blancs jusqu’aux pieds des gratte-ciels du quartier financier à proximité.

  

  

  

  

Collé à l’Opéra, le Royal Botanic Garden est un incontournable. Ce vaste jardin botanique propose des espèces végétales du monde entier. Il fut créé en 1816 à l’emplacement d’un site aborigène pour servir de potager à la ville.

En s'y promenant, on rencontre des kiwis, des cacatohès, des perroquets...par centaines. Un vrai petit jardin d'Eden!

  

     

  

Nous faisons ensuite un (gros) détour par The Rocks. Le nom singulier ce quartier historique vient du fait que c'est ici que furent posées les premières pierres de la colonie.

  

  

  

Les transports en commun, comme la vie en générale, étant relativement chers en Australie, il est fortement conseillé d’investir dans une carte de transport illimitée : la  "My Multi Pass Weekly", valable 7 jours sur tout le réseau de transport : bus, train métro et ferrys.

Il existe 3 Pass différents selon les zones. 56$ pour la zone 2. 48$ pour zone 1. www.transportnsw.info/tickets/multi-travel

Il existe aussi la carte Opal, avec un montant libre chargé. Le montant débité est en fonction de la longueur du trajet (système de Tap-on en entrant et Tap-off en sortant). A partir de  15$ de transports consommés dans la journée, les suivants sont gratuits. Cette carte Opal est donc pour moi intéressante pour les personnes ne restant que 3-4 jours au maximum. Au-delà, il vaut mieux acquérir la My Multi Pass.

 

Avant toute chose, mon premier conseil pour un séjour sur Sydney, c'est d'installer sur votre smartphone l'application Tripgo. Très pratique, elle permet de construire son itinéraire et d'avoir les horaires des bus, métros et ferry. Il est aussi possible de suivre ses déplacements en temps réel. Une application indispensable pour optimiser ses trajets et donc son temps!

 

Jour 2, jeudi 05 mars 2015

Pour vivre à l'instar des habitants de Sydney, nous nous rendons aujourd’hui dans un endroit plein de charme et peu touristique : Watsons Bay.

C’est un ancien village de pêcheur situé tout en haut de l’étroite péninsule de South Head, à l’Est de Sydney.

Pour nous y rendre, nous prenons un ferry depuis Mosman pour l’incontournable Circular Quay, puis un autre ferry jusque Watsons Bay (environ 30 minutes de trajet en tout)

Un sentier passe d’abord par de splendides maisons du coin. C’est un mélange de maisons modernes et de maisons traditionnelles, toutes aussi soignées et entretenues les unes que les autres.

Le lieu me fait penser à une sorte de mélange entre la région de la Gaspésie, au Canada, et à Key West (pour les maisons en bois), en Floride.

Bref, vous l’aurez compris, cet endroit ne manque pas de charme !

Juste au nord de Watsons Bay, nous arrivons par un petit chemin à Camp Cove, une charmante  petite plage fréquentée essentiellement par des familles et des baigneuses topless. C’est sur ce sable doré que le capitaine Arthur Phillip, fondateur de Sydney et premier gouverneur de la Nouvelle-Galles du Sud, débarqua le 21 janvier 1788.

D’ici, la vue est tout bonnement exceptionnelle sur la Skyline de Sydney!

  

  

  

  

 

Un peu plus haut, nous arrivons à Lady Bay, petite plage de nudistes gays, qui s’étend au pied d’une falaise surmontée d’une base de la marine australienne ! C’est en écrivant ces mots, avec l’aide de mon guide papier, que je me rends compte de ce détail troublant : plage de nudistes – jusqu’ici tout va bien- G-A-Y-S ! Je comprends mieux pourquoi un nudiste en contrebas n’arrêtait pas de regarder en direction de mon père et moi tout en se tripotant l’engin de temps en temps…

Juste après cette halte quelque peu surprenante et originale dirons nous, nous croisons notre chemin avec  ce que l’on pensait d’abord être un serpent mais que se révèlera finalement n’être qu’un gros lézard(Garden Skink) avec une tête de serpent tout de même. Ma mère en a encore des frissons !

La route mène ensuite jusqu’au parcours de South Head Heritage Trail et passe par de vieilles fortifications et un sentier qui mène à la pointe de South Head, où se dresse le Hornby Ligthhouse, un phare à rayures rouges et blanches.

Vue spectaculaire sur Manly, juste en face, et sur la baie et les vagues qui s’écrasent contre le rivage !

  

Nous redescendons ensuite jusque notre port d’arrivée pour déjeuner un fameux Fish and Chips (ou à sa variante tout aussi délicieuse et calorique Calamari and Chips) au célèbre restaurant Doyles (13,50 dollars la portion).

Après une petite sieste pour digérer tout çà, nous grimpons jusqu’au Gap, une spectaculaire falaise face à l’océan pacifique, théâtre de nombreuses demandes en mariage, mais aussi, et malheureusement, de nombreux suicides aussi !

     

  

Passage obligé chez Doyles pour déguster un Fish'n'Chips ou un plat de mer, une véritable institution ici. Attention, il y a deux restaurants Doyles à la sortie du ferry. Le premier propose du "take-away" (à emporter), mais il est possible de s'asseoir sur l'une des nombreuses tables intérieures ou extérieures. Prix corrects. Le second, 50 mètres plus loin, donne sur la plage, les plats sont les mêmes, mais les prix sont deux à trois fois plus élevés!

 

Jour 3 et 4, vendredi 06 mars et samedi 07 mars 2015

Grosse attente durant ce séjour océanien, ce  road-trip de deux jours aux Blue Mountains, à 1H30 de route du centre de Sydney.

Nous louons une voiture afin de nous rendre jusque-là. Particularisme local, la conduite est un mélange de ce que j’ai déjà connu lors de précédant voyages : on conduit à gauche comme en Indonésie, le volant est à droite comme en Angleterre et les feux sont situés une fois les carrefours passés, comme aux Etats-Unis ! Bref, concentration et vigilance s’imposent.

Pour nous rendre jusqu’aux Blue Mountains, nous empruntons une route secondaire car panoramique : la "Bells Line of Road". Située entre Richmond et Lithgow, c’est le plus bel itinéraire des Blue Mountains. Il traverse la campagne australienne puis les vergers aux environs de Bilpin, ainsi que des falaises de grès et un paysage de bush jusqu’à Lithgow.

A noter la présence de nombreux brocanteurs sur la route. Une belle balance des années 50'60'  achetée à Richmond fera le (long) trajet jusqu’en France…

Bref, une route qui vaut franchement le détour.

  

Pour rejoindre la Bells Line of Road, prenez la Parramatta Road depuis Sydney et, de Parramatta, allez au nord-ouest sur Windsor road jusque la ville du même nom. Richmond Road depuis Windsoor devient la Bells Line of Road à l’ouest de Richmond. Cette route dure environ 2H ; Comptez 1H30 au retour par la route « normale », par le sud du parc.

Si vous faites un stop à Richmond, vous pouvez faire un tour chez l'antiquaire "That Shop", Shop 2, Civic Arcade, Windsor Street, Richmond. Impossible de le rater, c'est situé sur la principale rue de la ville. Petits prix!

 

Echo Point est un passage obligé si vous vous trouvez  à Katoomba, base arrière et principale ville du coin. On y retrouve un peu le style des villes de l’Ouest américain j’ai trouvé.

Cet endroit offre non seulement une vue exceptionnelle sur les « 3 sisters », image emblématique des Blue Mountains, mais aussi parce qu’on y trouve le Visitor Center ainsi que le point de départ des principales randonnées (de une heure à plusieurs jours).

Immanquables, les « Trois Sœurs » constituent une célèbre formation rocheuse au bord de la Jamison Valley. C’est encore plus jolie en fin de journée quand le soleil couchant vient colorer les trois colonnes en un orange du plus bel effet.

Un autre point de vue, plus méconnu, à essayer au  coucher du soleil : le Cahills Lookout.

A cinq minutes en voiture de Katoomba, il offre un panorama impressionant sur la Megalong Valley et la Jamison Valley. Les falaises de grès changent progressivement de couleur à mesure que le soleil décline à l’horizon. Toutefois, quand nous y sommes allés, nous avons trouvé sur place un spectacle de désolation car un violent incendie venait de réduire en cendres la végétation durant l’été.

Le lendemain matin, au lever du soleil, nous randonnons pendant  plus de cinq heures dans ce superbe parc. Au hasard des chemins, nous tombons sur de somptueuses chutes d’eaux, des cascades, et surtout, nous faisons une inoubliable rencontre avec des dizaines de Cockatoo (Cacatohès), perroquets blancs avec une crête jaune). Ces derniers n’hésitant pas à venir picorer dans nos mains des graines de muesli.

Une autre façon de profiter du somptueux paysage  est d’emprunter les 3 téléphériques mis à disposition par le Scénic World, implanté au cœur du parc : une cabine à l’horizontale planant au-dessus du vide, un téléphérique à l’horizontale  et une sorte de petit train à 90 degrés, proposant une descente de plus de 400 mètres au cœur de la forêt tropicale !

Ce n’est pas donné, 35 dollars pour un accès illimité aux trois téléphériques, le Skyway, le Cableway et Railway (possibilité de payer à l’unité mais cela ne vaut pas le coup dans ce cas) mais c’est pour moi à faire rien que pour la vue et l’impression de vide procurée.

  

  

  

  

  

  

  

  

  Bed &Breakfast exceptionnel à Katoomba, classé numéro 1 sur booking.com et Tripadvisor: Lurline House.

Maison coloniale typique, avec petit-déjeuner personalisé, cuisiné sur commande et devant vous ! Excellent emplacement, à seulement 10 petites  minutes à pieds d’Echo Point.

Nous avons eu l’annexe de la maison rien que pour nous quatre, avec un salon, salle à manger dans un patio, deux salles de bain, baignoire avec spa…bref, une excellente adresse que je ne peux que fortement recommander ! 340$ la nuit pour la maison entière (soit environ 230€)

Nous repartons en milieu d’après-midi le samedi car, malheureusement, nous devons rendre la voiture au loueur avant 17H ; nous y arrivons à 17H05. Ouf, tout c’est bien passé, pas de casse.

Notre journée n’est pas terminée pour autant car nous filons à pieds jusqu’au quartier de Kingcross pour assister à la traditionnelle et très colorée parade du Mardi-Gras, qui est en fait la Gay-Pride locale.

Nous ne verrons pas grand-chose de la parade à cause d’une foule considérable. De nombreux vendeurs à la sauvette propose des cageots à 5$ pour prendre un peu de hauteur…

Heureusement, le spectacle se passe aussi sur les trottoirs.

Nous rentrons tard, aux alentours de 23 heures, trop tard puisque nous avons un ferry pour repartir de l’autre côté de la baie, à Mosman, mais malheureusement plus de bus…

Nous voilà donc partis pour plus de 5 kilomètre à pieds, dont une grosse côté à monter, les bras chargés de tous nos sacs et affaires du week-end. Fin d’une journée interminable. Les genoux de Patoche, mon père s’en souviennent encore…