Checkpoint Charlie, entre Berlin-Est et Berlin-ouest
Berlin-Ouest et le Ku'damm
Certainement le monument le plus symbolique de Berlin avec la Porte de Brandebourg, le Reichstag traversa toutes les tragédies du XXe siècle, pour ne remplir que quarante ans durant sa fonction de siège du Parlement allemand.
La
dédicace Au Peuple allemand
(Dem
deutschen Volke) ne fut ajoutée au fronton du Reichstag qu'en 1916.
L'Empire souhaitait alors galvaniser le patriotisme allemand en plein milieu
du premier conflit mondial, même si l'inscription aurait du figurer dès
l'inauguration du Parlement ...
Dans
la nuit du 27 au 28 février 1933 le Reichstag fut incendié. La culpabilité
du sympathisant communiste néerlandais,
Marinus van der Lubbe, ne put jamais être prouvée. Les nazis
exploitèrent l'évènement comme un complot communiste
pour justifier
l'interdiction des partis d'opposition. Le parlement allemand dut alors se
réunir dans l'Opéra Kroll (Krolloper).
Ironie de l'Histoire, la prise du Reichstag, et non celle de la Chancellerie d'Hitler, devait servir de toile de fond à l'agonie du IIIe Reich.
Le Reichstag fut transformé en camp retranché par les dernières unités allemandes. Il fut pris d'assaut par les troupes soviètiques. Au soir du 30 avril 1945, le drapeau rouge fut hissé au sommet du Reichstag, calciné et criblé de balles, scellant ainsi la chute de Berlin.
La carcasse calcinée du Reichstag demeura longtemps un symbole du Berlin d'après guerre. Poids de l'Histoire ? Désintérêt de la classe politique allemande ? La reconstruction ne fut décidée qu'en 1957 pour ne s'achever dans un premier temps qu'en 1972. Les travaux coûtèrent 120 millions de DM.
Après la réunification et la désignation de Berlin comme nouvelle capitale, le Reichstag fut modernisé pour accueillir à nouveau le Parlement de l'Allemagne, mais cette fois-ci fédérale et démocratique (Bundestag). Les travaux furent confiés à l'architecte britannique Sir Norman Foster. Si celui ci ne prévoyait pas de coupole, celle-ci lui fut finalement imposée, mais sous une forme contemporaine. Symbole de transparence, les citoyens peuvent à présent observer leurs parlementaires lors de leur promenade sur le toit du Reichstag.
Large de 53 mètres et longue de 3,5 kilomètres, le
Kurfürstendamm est l'artère la plus connue de Berlin Ouest. Littéralement
l'allée des Princes Electeurs
, le Kurfürstendamm ou Ku'damm fut initialement
une route aménégée par le margrave Joachim II en vue de relier le
château de Cölln
(Stadtschloss) à son
Pavillon de chasse de
Grunewald (Jagdschloss Grunewald).
Le
Kur'damm devint l'artère de prestige de Berlin sous l'impulsion de Bismarck.
Elle fut alors dotée d'immeubles cossus de style wilhelmien, dont peu
survècurent à la guerre. Vitrine de Berlin-Ouest, le Ku'damm concurrencé
par les avenues Unter den Linden et Friedrichstrasse, relève le défi avec la
construction d'édifices résolument contemporains
Olympiastadion
Le premier
stade construit sur le site fut une première enceinte de 32000 places
ouverte en juillet 1913, devant accueillir les
Jeux olympiques d'été de 1916 qui ne purent avoir lieu en raison du
premier conflit mondial. L'enceinte fut alors rebaptisée Stade allemand
(Deutsches
Stadion).
Berlin fut désignée en 1931 pour accueillir les Jeux olympiques d'été de 1936. Ces jeux devinrent une véritable tribune pour les nazis arrivés au pouvoir en 1933.
L'architecte Werner March fut à l'origine des plans du nouveau stade olympique, formant un ovale de 300 mètres sur 230 et dont le mur d'enceinte ne s'élève que 16,5 mètres. Il tira en fait profit de la dénivélation du sol qui s'enfonce de 12 mètres en dessous du niveau de l'entrée pour offrir aux visiteurs une vue plongeante sur le terrain. L'Olympiastadion fut conçu pour accueillir entre 86000 et 110000 spectateurs selon la nature des manifestations.
Le Parc olympique (Reichssportfeld) des Jeux d'été de 1936 intégrait également le Sportforum, l'Olympia-Hockeystadion, la Langemarckhalle, la piste hippique (Reitstadion), le bassin de natation (Olympia-Schwimmstadion), l'amphithéâtre (Waldbühne), le Maifeld et son campanile (Glockenturm).
À l'occasion de la Coupe du monde de football de 1974, le stade fut modernisé et doté d'un toit recouvrant une partie des tribunes latérales.
L'Olympiastadion ferma ses portes, entre 2000 et 2004, à l'occasion d'importants travaux de modernisation qui permirent la construction d'une nouvelle toiture, recouvrant l'intégralité des tribunes. La capacité du stade fut ramenée à 74 228 places assises. Le Stade olympique de Berlin fut le cadre de la finale de la Coupe du monde de football de 2006, organisée en Allemagne. Le match fut notamment marqué par le coup de tête de Zinedine Zidane sur Marco Materazzi, sanctionné par un carton rouge. L'Italie remporta finalement le titre mondial, à l'issue de l'épreuve des tirs aux buts.
Le club de football du Hertha Berlin reçoit au sein de l'Olympiastadion ses adversaires à domicile. Chaque année la finale de la Coupe d'Allemagne de football se tient dans le Stade olympique de Berlin. Outre le football, l'Olympiastadion accueille régulièrement diverses compétitions internationales d'athlétisme (Golden League, championnats du monde d'athlétisme).
Zoo de Berlin
Fondé en 1844 par le roi Frédéric-Guillaume IV, le Jardin zoologique de Berlin est le plus ancien d'Allemagne. Avec 15000 animaux et 1400 espèces, il est est l'un des zoos les plus réputés au monde pour sa diversité. Il attire annuellement plus de 3 millions de visiteurs. Parmi ses vedettes figuraient le panda géant Bao-Bao ou encore l'ours polaire Knut, tous 2 décédés malheureusement...